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La fille aux yeux verts, chapitre III

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Matthias se réveilla (en maudissant le soleil pour la millième fois), s’habilla et alla dans la salle à manger mais n’y trouva personne. Il alla dans la chambre de Madeleine et ce qu’il vit le cloua au mur :
tous les meubles étaient renversés, l’oreiller de plumes était déchiqueté, le matelas était coupé en deux, et le lit était en pièces.

- Maman, viens-voir ! Souffla Matthias.

Pas de réponse.

- Maman, viens voir ! appela-t-il, mais personne ne lui répondit.

- OK, là, vous m’avez bien eu mais ça suffit, maintenant !

Matthias se dirigea vers la chambre de sa mère et ouvrit la porte en essayant de ne pas trembler.

- Joyeux Anniversaire ! Joyeux Anniversaire ! Joyeux Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaniversaire, Matthias ! Joyeux Anniversaire !

Adélie et Madeleine sortirent de sous le lit en lui tendant deux paquets chacune.

- On avait envie de te faire une petite frousse pour tes 11 ans, lui dit Madeleine avec un sourire espiègle au bout des lèvres.

Matthias l’ignora et regarda de plus près les cadeaux que sa mère tenait : l’un était rouge avec des motifs ronds et verts tandis que l’autre était jaune avec des flocons bleus.
Il saisit le paquet rouge et en sortit un petit paquet de cartes pokemon. Il prit le jaune et en sortit un paquet de chocolats noirs qui venaient de chez un grand chocolatier. Matthias embrassa sa mère sur les deux joues puis se tourna vers Madeleine. Elle tenait un paquet noir rayé de vert et un autre plus
petit qui était bleu azur. Il prit le noir et en sortit un livre intitulé : Comment plaire aux filles. Matthias s’efforça de sourire même si le cadeau ne lui plaisait pas beaucoup. Il attrapa l’autre et en sortit une petite chaînette argentée. Il accrocha la chaîne à son poignet et murmura un petit merci à Madeleine (cela ressemblait plutôt à un grognement). Adélie leur dit :

-Et si nous allions à la fête du village un peu plus tôt ?

-Oh oui ! S’te plait ! dirent Madeleine et Matthias à l’unisson.

Adélie ouvrit la porte et toute la petite famille sortit de la maison en courant jusqu’à la place du village. Il y avait une estrade en forme de demi-lune avec un rideau retenu par une bandelette de cuir rouge. Sur l’estrade, il y avait une jeune fille qui dansait sur une musique orientale. Elle avait neuf voiles rouges, noirs et or. Et elle dansait, elle dansait sans s’arrêter sur cette musique orientale. Matthias demanda la permission à sa mère
pour s’approcher et elle l’y autorisa d’un signe de tête. Il se fraya un chemin parmi la foule qui se pressait autour de l’estrade et il se retrouva au premier rang où il put admirer la jeune fille. Elle avait des yeux verts. On aurait dit des émeraudes mi-vertes mi-argentées traversées par la lumière du soleil couchant. Soudain, il aperçut ses pupilles : verticales. Comme les lynx. Matthias en était tellement stupéfait qu’il recula et heurta une grosse dame :

-Fais attention le gosse !

-Veuillez m’excuser, m’ dame.

Il se tourna vers l’estrade et continua à observer la jeune fille. Lorsque la musique cessa, elle s’inclina très légèrement malgré tous les applaudissement qu’elle recevait. Elle descendit de l’estrade et courut vers une roulotte qui était à cinquante mètres d’elle mais dans sa course, le voile qu’elle portait sur son dos tomba et laissa voir des marques récentes et encore saignantes de coups de fouet.
Matthias courut derrière la jeune fille et l’attrapa :

- Dites, quelles sont ses marques que vous avez là ?

Celle-ci ne lui répondit pas et continua de se débattre. Au bout d’un moment, elle fut tellement fatiguée qu’elle lui dit :

- Je m’appelle Anouchka Dilajah. Je vis de spectacles avec ma mère, mon frère et mon ...mon...père, si on peut s’exprimer ainsi en parlant de lui, car il n’est pas vraiment paternel avec moi.

- Et c’est lui qui te frappe ainsi ?

Anouchka baissa la tête mais Matthias lui dit :

- Pourquoi ne te sauves-tu pas ?

- Il me retrouverait, il a des chiens qui me connaissent mieux que personne.

- Alors, préviens la police !

- Non ! Ils arrêteraient ma mère et mon frère aussi !

- Bon, écoute. Demain, tu es là ?

- Oui

-Alors demain, je t’aiderai à t’échapper sans que les chiens de ton père te retrouvent. Après ton spectacle, demain, on se retrouve au café de M. Henry, de l’autre coté de la rue de Mars. OK ?

-OK.

Anouchka entra dans la roulotte et Matthias fit demi-tour et demanda à sa mère s’ls pouvaient rentrer. Adélie dit oui et ils rentrèrent.

Roxane

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