Le lendemain, Matthias et sa famille partirent à la fête du village en attendant midi, l’heure où son père viendrait le chercher.

- Écoutez, les enfants, dit Adélie. Je vous laisse aller où vous voulez mais à une condition : vous n’achetez rien, sauf dans un bar, si vous avez soif, mais pas dans les magasins. Et vous revenez à 11 H 00. Compris ?

- Oui, répondirent Matthias et Madeleine à l’unisson.
Matthias courut en direction du bar où il avait rendez-vous avec Anouchka, celle-ci y était déjà. Il lui expliqua son plan.

- Oui, c’est une bonne idée, mais comment vas-tu entrer dans ma roulotte sans que ta mère s’en aperçoive ?

- Elle fait les boutiques, là, et je peux t’assurer qu’elle n’est pas prête d’en sortir !
Je peux te payer un Coca ?

- Je ne connais pas mais je veux bien essayer...

- Qu’est-ce que je vous sers, les jeunes ? demanda un gros serveur à la moustache grise et toute abîmée.

- Deux Cocas, syou plaît, monsieur.

Le serveur repartit et revint avec deux bouteilles et deux verres. Il servit les enfants et s’en alla.
Anouchka porta la bouteille à ses lèvres et fit une grimace :

- Beûrk ! C’est dégoutant !

Matthias soupira. Vraiment, les filles n’avaient pas de goût ! Il prit une bonne gorgée de Coca avant d’expliquer son plan à Anouchka. La jeune fille l’écoutait attentivement. Lorsqu’il eut terminé, elle se leva et dit :

- Suis-moi, je vais te conduire à notre caravane. Matthias la suivit jusqu’à un hangar en très mauvais état. Anouchka entra et pointa du doigt une caravane à la peinture écaillée.

-Les chiens sont à l’avant. Toi, tu t’y mettras et tu utiliseras ton couteau lorsque je te le dirai. N’oublie pas ça, si tu es blessé, ils deviendront beaucoup plus agressifs, alors sors tout de suite du hangar, ils ne te suivront pas. Prêt ?

Matthias hocha la tête.

-MAINTENANT !

Matthias courut vers l’avant de la caravane et y découvrit deux bouledogues noirs qui montraient les crocs...

Roxane